Plus de 200 millions de personnes sont au chômage. Deux millions de décès de travailleurs par an. Soit une moyenne de 6000 par jour dans le monde. Ces décès sont essentiellement dus à des accidents de travail ou à des maladies professionnelles. Ces statistiques alarmantes du Bureau International du Travail (BIT) ont été rapportées par le Ministre de la Fonction publique et de l’Emploi, le Pr. Hubert Oulaye. C’était hier lors de la première édition de la journée mondiale d’action pour le travail décent à la Bourse du Travail de Treichville. Il a indiqué que la Côte d’Ivoire est confrontée à un taux élévé de chômage de jeunes. «On assiste à une précarité de l’emploi, une insuffisance de protection et de solidarité face à la maladie, à l’invalidité» a déploré le ministre. Le gouvernement, a-t-il avoué, est conscient que’’ la crise de l’emploi est l’une des plus grandes menaces pour la côte d’Ivoire’’. Aussi, a-t-il fait remarquer que les risques de discordes sont plus grands là ou il y a un déficit de travail décent. Toutefois le premier responsable du travail a déclaré qu’un plan national pour le développement de l’emploi a été élaboré. Et que par certaines mesures fiscales, révèle-t-il, le gouvernement encourage et incite les entreprises à la création d’emploi. Le secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’ivoire (UGTCI), François Ade Mensah pour sa part a signifié que le travail décent tel défini par l’Organisation Internationale de Travail (OIT), implique un travail productif, sécurisé, digne qui est basé sur la protection sociale des familles. « (…) Nous invitons gouvernants et employeurs à œuvrer pour un monde de travail juste, équitable et humanisé.» a lancé M. Ade Mensah. Quant au vice président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Bernard N’Doumi, il a affirmé que le travail décent ne peut être qu’une réalité que dans les entreprises qui bénéficient d’un environnement favorable à leur développement. |
